Elles fustigent du regard
Comme l’on veille une proie
Elles me posent des remparts
M’éloignant de leurs rois
J’attend rien juste un mot
Méfiantes elles m’écartent
Attaquées par leurs crocs
Je reprend, l’as, les cartes

Au parfum chasse gardée
Je les sens, les devine
Ces beaux princes enchaînés
Aux douceurs angevines
Je n’aurai que leurs ombres
Puisqu’elles sont souveraines
N’était-ce pas là le comble
L’amertume de ma peine

Faut-il que j’y aille
En montrant patte blanche
Je pose l’éventail
M’enlevant toute chance
Se croient-elles en danger
A me voir partager
Avec eux un sourire
Elles me voient comme le pire

Au parfum chasse gardée
Je les sens, les devine
Ces beaux princes enchaînés
Aux douceurs angevines
Je n’aurai que leurs ombres
Puisqu’elles sont souveraines
N’était-ce pas là le comble
L’amertume de ma peine

Réfugiée au silence
Pour ces hommes possédés
Je m’incline à distance
Evitant de défier
L’arrogance de leur geste
La bassesse de leurs armes
Je m’en vais l’air funeste
Eponger d’autres larmes

Au parfum chasse gardée
Je les sens, les devine
Ces beaux princes enchaînés
Aux douceurs angevines
Je n’aurai que leurs ombres
Puisqu’elles sont souveraines
N’était-ce pas là le comble
L’amertume de ma peine